Sécurité routière : et si on parlait des passagers ?

En général, on parle souvent des conducteurs quand on pense à la sécurité routière, puisque ce sont eux qui sont aux commandes des véhicules. Mais les passagers aussi ont un rôle à jouer pour leur sécurité, mais pas seulement !

Sécurité routière : et si on parlait des passagers ?

Un bon exemple, c’est la ceinture de sécurité. L’obligation de la porter vise aussi les passagers, bien entendu. C’est non seulement bon pour leur propre sécurité, mais aussi pour celle de tous les autres occupants. Un passager non attaché, en cas de choc, devient un projectile dangereux pour les autres occupants, y compris le conducteur. Voilà pourquoi il est bon pour un conducteur de s’assurer que tout le monde également est attaché.

Dans les statistiques, on remarque souvent un moins bon taux de port de la ceinture à l’arrière. Et ce serait sans doute pire encore si on examinait les transports collectifs, comme les autocars ou autobus. Pour rappel, à chaque place équipée d’une ceinture, il faut la porter. Ou pour les enfants, se trouver dans le siège adapté. 

Il faut aussi sensibiliser les passagers au danger de certaines positions. Par exemple, on voit des passagers à l’avant poser les jambes en hauteur sous le pare-brise. Sachez que la médicine a déjà répertorié ce comportement comme cause de blessures graves. Et ceci est dû à l’existence généralisée des airbags frontaux placés en face des passagers. En cas de déclenchement suite à un choc, le déploiement de cet airbag va violement projeter la jambe qui serait posée dessus. Si l’airbag peut sauver des vies une fois déployé, la sortie de sa cache est par contre extrêmement brutale. L’airbag frontal est fait pour venir en complément de l’action de la ceinture pour amortir la projection du corps vers l’avant d’un passager normalement assis, et rien d’autre. 

Autre point qui concerne les passagers : la concentration du conducteur. Conduire est un job à plein temps, et il n’est pas bon de distraire inutilement un conducteur. On ne veut pas dire que vous ne pouvez pas discuter dans la voiture, mais veillez alors à ne pas aborder des sujets qui demandent une réflexion trop importante, ou qui vont énerver le conducteur. Dans le même ordre d’idée, ils est bon d’occuper les enfants à des activités calmes. Si certains passagers veulent prévenir le conducteur d’un danger potentiel, il faut le faire à bon escient et posément : un passager trop stressé qui intervient tout le temps et vigoureusement va perturber le conducteur, et c’est là qu’il fera les erreurs qui stresseront encore plus le passager déjà stressé à la base, parfait cercle vicieux. 

Par contre, un passager peut utilement servir de copilote, mais de préférence à la demande du conducteur, ou du moins avec son accord tacite. Et si c’est bien fait, c’est une aide appréciable. 

Commissaire Olivier Quisquater 

Police de la Route 

 

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  • Plan national de sécurité 2022-2025 - Le sujet de cet article s’inscrit dans la lutte contre le phénomène Sécurité routière