Les policiers belges vivront aussi au rythme des Jeux Olympiques
Du 26 juillet au 11 août se tiennent les Jeux Olympiques de Paris. Des policiers belges seront mobilisés, en particulier à Lille, où se tiennent plusieurs compétitions. Tour d’horizon des forces en présence.

Comme vous le savez, Paris vivra un événement planétaire dès le 26 juillet ! Au programme : 17 jours de compétition, 206 nations présentes, 15 000 athlètes et 329 épreuves réparties sur 41 sites. Et surtout, un public impressionnant : plus de 13,5 millions de spectateurs sont attendus durant la compétition !
Cet événement nécessitera donc la mobilisation de nombreuses forces vives pour assurer la sécurité des athlètes et des spectateurs. Dans ce cadre, 35 000 policières, policiers et gendarmes français devraient être déployés chaque jour et encore davantage pour la cérémonie d’ouverture. A cela devraient s’ajouter pas moins de 18 000 militaires et quelque 22 000 agents de sécurité privée.
Mais la France ne se limitera pas à ses propres forces de sécurité. Elle pourra aussi compter sur l’aide de ses voisins, avec environ 2 500 agents étrangers déployés, issus de 44 pays partenaires.
Dans ce cadre, la Belgique a déjà mobilisé deux membres du Corps d’intervention du Luxembourg (CIK Luxembourg) au profit des brigades de gendarmerie de la Meuse et de Moselle, à l’occasion du passage de la flamme olympique les 27 et 29 juin.
Des policiers des zones de police et du CIK de l’arrondissement du Hainaut seront déployés en région frontalière lors des compétitions à Lille, au profit de la direction départementale de la sécurité publique du Nord. « A Lille se tiennent notamment les compétions de basket féminin et de handball », nous précise le premier commissaire Guy Theyskens, responsable du service « Sport » à la Direction des opérations de police administrative (DAO) de la Police Fédérale. Les policiers belges seront associés à leurs collègues français dans le cadre de patrouilles mixtes.
Détection de drones et d’explosifs
Une équipe de détection de drones de la Direction de la sécurité publique (DAS) sera elle aussi présente dans la région de Lille, de même que 18 équipes de maîtres-chiens spécialisés dans la détection d’explosifs (DACH). Deux duos seront ainsi présents chaque jour durant près de deux mois, à Lille mais aussi à Paris. « La décision du nombre de duos de maîtres-chiens a été prise en concertation avec la Direction des opérations de police administrative (DAO) car il faut que l’on soit en mesure de poursuivre nos autres missions, dont la sécurisation des festivals de l’été », nous expliquent les responsables de la cellule chiens explosifs à la Direction de l’appui canin (DACH).
Tous les six mois, les duos maîtres-chiens sont évalués afin de se préparer à toutes les situations. « Dans ce cas-ci, nous avons insisté sur les recherches dans les sacs et les véhicules. » En effet, les équipes présentes aux JO seront amenées à réaliser des « sweepings », soit des fouilles préventives de lieux ou de biens. « Nous serons présents à Lille et à Paris et devrons notamment réaliser le sweeping du village olympique avec les collègues anglais et français », nous détaillent-ils.
Ce choix de travailler avec un petit pays comme la Belgique rend l’équipe très fière. « La France a demandé la participation de nombreux pays, plus lointains aussi, comme le Brésil ou encore les Etats-Unis. Pour nous, c’est une reconnaissance de tout le savoir-faire que l’on a pu acquérir en travaillant notamment sur les sommets de l’OTAN, lors de visites de personnalités, … Il s’agit d’une belle récompense et de magnifiques souvenirs, d’autant que nous n’avions pas encore eu l’occasion de participer à un tel événement mondial. »
Néanmoins, pour s’assurer une présence aux Jeux Olympiques, les malinois, les bergers allemands, les borders collies et autres labradors ont dû montrer… patte blanche. « Eux aussi doivent être ‘’screenés’’ avant le départ pour la France. Notre vétérinaire vérifie leur état de santé et s’assure qu’ils sont bien en ordre de vaccination. »



Un fonctionnaire de liaison présent
Lors de ces Jeux, la Direction des opérations de police administrative sera elle aussi bien représentée au sein du Centre de coopération internationale. « En raison de la proximité géographique entre nos pays et dans le but de favoriser un échange rapide d’informations, nos services de police affecteront également un fonctionnaire de liaison de la DAO au sein du Centre de coopération internationale (CCI) dédié aux questions de sécurité mis en place par la direction de la coopération internationale de sécurité (DCIS) pendant les JO. Aux côtés de fonctionnaires de liaison de tous les pays participants, de nombreux services de police français y seront également représentés », conclut Guy Theyskens.