Sécurité routière : les petits comportements de mobilité
La mobilité, c’est une notion différente de la sécurité, mais ça n’en est pas si éloigné que ça non plus, et les deux ont des liens évidents. Aujourd’hui, on va parler de quelques comportements de mobilité, mais qui ont aussi une petite influence sur la sécurité. Notamment parce qu’une bonne mobilité rend les conducteurs plus sereins, et donc plus sages sur la route.

Comment individuellement bien agir pour la mobilité globale ?
On ne va pas parler ici de grands principes comme le recours aux transports en commun. Mais plutôt de petits comportements que chaque conducteurs peut adopter ou éviter pour rendre le trafic plus fluide dans nos villes.
Les feux de circulation
Premier exemple, l’attente à des feux de circulation. On aura moins de files provoquées par les feux rouges si chaque conducteur de la file est attentif au redémarrage et n’attend pas que le véhicule devant lui ait bien avancé avant de démarrer. Dans les faits, on constate que de nombreux conducteurs rêvassent, chipotent à toutes sortes de choses comme leur GSM ou discutent en tournant la tête vers le passager, et quand la file se remet à avancer, ils n’y sont pas attentifs. Quand ce comportement est reproduit à chaque phase des feux, on finit par avoir, quand la circulation est dense, des bouchons plus longs que si tout le monde était concentré sur son boulot de conducteur.
A l’inverse, il faut savoir quand ne pas franchir des feux même si c’est vert. Pareil d’ailleurs dans un carrefour sans feux. Le Code est clair à ce sujet. En effet, on ne peut pas s’engager dans un carrefour si l'encombrement de la circulation est tel qu'on serait vraisemblablement immobilisé dans le carrefour, gênant ou empêchant ainsi la circulation dans les directions transversales. Donc, bien réagir aux feux, ça veut dire à la fois ne pas traîner pour démarrer, mais aussi vérifier l’état de la circulation devant soi.
L’égoïsme des conducteurs
Ce qui entrave aussi beaucoup la mobilité dans les villes, c’est l’égoïsme des conducteurs qui veulent déposer quelque chose ou quelqu’un au plus près de l’endroit qui les arrange, même si ça doit pour cela fortement entraver le trafic. On pense bien entendu à l’arrêt en double file qui est, rappelons-le, interdit par le Code, bien que largement pratiqué. Si on peut avoir une certaine tolérance pour des situations difficiles, cette tolérance a des limites et il est du devoir de tout conducteur de faire tout son possible pour privilégier la circulation du plus grand nombre plutôt que son intérêt personnel. D’une manière générale, les arrêts ou stationnements gênants sont une plaie pour la mobilité, de même que pour la sécurité.
En conclusion, chacun détient un peu de la mobilité des autres et doit y être attentif.
Commissaire Olivier Quisquater
Police de la Route
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- Plan national de sécurité 2022-2025 - Le sujet de cet article s’inscrit dans la lutte contre le phénomène Sécurité routière