Sécurité routière : fatigue au volant, gare au coup de pompe
On est toujours en plein milieu de l’hiver, les nuits sont encore plus courtes que les jours, et c’est souvent la période où beaucoup de personnes se sentent plus fatiguées. Mais la fatigue et la conduite, ça ne fait pas bon ménage. Que peut-on conseiller pour éviter la somnolence au volant, qui est une cause d’accidents largement sous-estimée ?

La première remarque générale, c’est de respecter son cycle de sommeil et de dormir suffisamment. C’est aussi valable pour être efficace au boulot ou dans ses études.
Mais en cette période, ce sont particulièrement les personnes qui partiront pour les sports d’hiver qui seront les plus en danger à cause de longueur du trajet. Le premier conseil à leur donner est de partir bien reposées. Même si les préparatifs du départ peuvent être stressants, au bureau comme à la maison, il est important de s’accorder une bonne nuit de sommeil avant de partir. Cela vaut également si vous choisissez de rouler de nuit pour éviter les encombrements. Ne partez en tout cas jamais en enchaînant la route directement après votre journée de travail. Reposez-vous avant.
L’autre grand conseil est… de s’arrêter, de faire les pauses à temps ! Cela permet au conducteur de ne pas accumuler la fatigue, de se distraire et donc, après coup, de rester vigilant et concentré plus longtemps. Cela permet à chacun de se dégourdir et de prendre l’air, de faire un peu de sport et d’exercice. En général, on parle d’une pause toutes les deux heures, mais n’hésitez pas à vous arrêter plus tôt si votre corps vous lance des signaux annonciateurs d’un coup de pompe. Lors d’une pause, c’est aussi le bon moment pour alterner les conducteurs !
Mais la fatigue ne concerne pas que le vacancier, elle peut toucher aussi n’importe quel conducteur à l’occasion d’un retour tardif à la maison après une soirée chez des amis ou en boîte. Et le problème, c’est que sur des trajets plus court, le conducteur peut encore plus facilement être tenté de renoncer à une pause, voire à une petite sieste, parce qu’il connait la route, et se dit qu’il sera bientôt dans son lit. Grave erreur, car l’envie de dormir est souvent plus forte que toute votre détermination à rester éveillé ! Et ne croyez non plus que d’user de petits trucs comme ouvrir les fenêtres ou mettre la musique à fond pourront vous aider très longtemps à vous tenir éveillé ! Non, en cas de fatigue, la seule prévention possible est la pause, voire une courte sieste.
Quid si on a un véhicule équipé d’un détecteur de fatigue, comme c’est de plus en plus souvent le cas ? Ces technologies sont une aide pour vous indiquer qu’il est temps de vous arrêter, mais elles ne fonctionnent bien que si vous coopérez et ne tirez pas sur la corde. Il faut vraiment tenir compte de leur avertissement et s’arrêter !
Commissaire Olivier Quisquater
Police de la Route
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- Plan national de sécurité 2022-2025 - Le sujet de cet article s’inscrit dans la lutte contre le phénomène Sécurité routière